Mercedes F1 travaille déjà sur de nouveaux développements qui montrent déjà « un gros gain » par rapport à sa Formule 1 actuelle, selon le patron de l’équipe, Toto Wolff.

Après avoir commencé la saison avec un déficit important par rapport à Red Bull il y a deux semaines à Bahreïn, Mercedes a admis qu’elle avait fait le mauvais choix en restant fidèle à son concept de voiture et qu’elle explorerait des options alternatives pour la W14.

Une réunion de crise de l’équipe le mardi suivant l’ouverture de la saison a cristallisé son plan d’attaque. En Arabie saoudite, Wolff a affirmé qu’il y avait déjà des projets en cours, bien qu’il ne soit pas clair si cela est le résultat de travaux que Mercedes n’a commencé qu’après Bahreïn ou s’ils étaient en cours dans le cadre d’un programme parallèle.

« Nous faisons de très grands pas en ce moment avec notre R&D, avec notre compréhension en soufflerie, » explique Wolff à Djeddah.

« Et ce sont vraiment de grands pas – parce que nous avions juste besoin d’avoir la confirmation à Bahreïn que nous nous sommes trompés, maintenant nous l’avons, et c’est pourquoi je ne promets jamais rien dans un sens comme dans l’autre. »

« Maintenant, est-il réaliste après la performance des qualifications ici que nous puissions parler du championnat du monde ? Non, ce n’est pas le cas, vous êtes un imbécile si vous pensez de cette façon. »

« Mais c’est également la course automobile, il ne faut jamais abandonner et si nous continuons à faire les grands pas que nous avons déjà franchis ces 10 derniers jours, alors je pense que nous arriverons à un stade où nous pourrons vraiment penser aux victoires. »

Interrogé sur la nature de ces « grands pas », et si le concept convergait vers celui de Red Bull, il ajoute : « de grands pas dans la performance relative par rapport à là où nous en sommes encore maintenant. »

« Le genre de gains qui arrivent dans notre R&D et dans l’aéro sont beaucoup plus importants que ce que nous avons eu depuis longtemps – nous avons donc libéré un certain potentiel parce que nous avons simplement regardé les choses sous un angle différent maintenant. »

« Nous avons une perspective différente en raison des enseignements tirés des essais et de la course de Bahreïn. Il n’y avait pas de recul, au contraire c’était immédiatement deux pas en avant. »

« La trajectoire est maintenant tracée, nous allons maintenant de l’avant à toute vapeur pour changer les choses. Nous n’avons aucun dogmatisme quant à l’apparence de la voiture. Il faut juste que ce soit la voiture de course la plus rapide possible. »

« Et si cela ressemble à une Red Bull… Je m’en fiche. Il faut juste que ce soit rapide. Je n’aurai aucune honte si elle est rapide. »

Mercedes reconsidère selon Wolff tous les aspects de la conception de la voiture au-delà de ses pontons.

« Ce sont toutes les surfaces aérodynamiques qui sont visibles depuis le bord d’attaque du museau jusqu’au diffuseur et à l’aileron. Il y a des quantités énormes à trouver sur le plancher, évidemment, avec une voiture à effet de sol. Et puis il y a beaucoup plus de choses architecturales qui sont nécessaires pour produire la carrosserie que vous pensez être la plus efficace. Donc, littéralement, la voiture est bouleversée en ce moment. »

« Je pense que le plus grand changement que nous avons apporté est en fait de savoir si nous voulons que la voiture soit réglée à sa hauteur idéale. Nous avons été trop bas l’an dernier, et nous avons été trop haut cette année. Et maintenant, nous pensons savoir sur quoi atterrir. De l’autre côté, alors évidemment, tout le reste suit en termes de plancher, et de carrosserie que l’on souhaite réaliser. Donc, je ne veux pas paraître trop bêtement optimiste, mais au moins, nous voyons des fruits à portée de main avec des choses encourageantes. »

Comment les ingénieurs ont-ils réussi en quelques jours ce qu’ils n’ont pas réussi à faire en un hiver, si c’est si prometteur qu’il le dit ?

« Je pense que vous essayez de tirer directement dans la cible. La première fois nous l’avons raté sur la gauche, nous avons regardé à nouveau la cible, et nous l’avons manqué sur la droite. Alors c’est un peu comme ça que nous avons dû avancer, de manière radicale. »