- La Cour suprême de Californie a statué que seules les voitures neuves bénéficiant d’une garantie étaient éligibles à la Lemon Law.
- Le tribunal s’est rangé du côté de FCA, qui a refusé le recours au remplacement ou au remboursement d’un Ram défectueux.
- Le camion d’occasion bénéficiait d’une garantie active sur le groupe motopropulseur lorsqu’il a rencontré de graves problèmes de moteur.
Les Californiens qui achètent une voiture d’occasion bénéficiant d’une garantie constructeur active viennent de se retrouver face à une réalité malvenue. Selon une décision récente de la Cour suprême de l’État de Californie, ces véhicules ne sont pas couverts par le « recours de remboursement ou de remplacement » de l’État pour les voitures défectueuses, mieux connu sous le nom de « Loi Citron ».
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La décision réduit effectivement la protection des acheteurs de voitures d’occasion, laissant beaucoup d’entre eux supporter le fardeau financier si leur véhicule s’avère problématique.
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La décision du tribunal du 31 octobre est simple mais frustrante pour les consommateurs concernés. Il se lit comme suit : « Nous concluons qu’un véhicule automobile acheté avec une garantie de voiture neuve du fabricant non expirée n’est pas considéré comme un « véhicule à moteur vendu avec une garantie de voiture neuve du fabricant »… à moins que la garantie de voiture neuve n’ait été émise avec la vente.
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Pourquoi c’est important : la faille de la loi sur le citron
Cette décision signifie que même si une voiture d’occasion bénéficie toujours de la garantie constructeur d’origine, elle n’est pas admissible à la législation obligeant les constructeurs automobiles à rembourser ou à remplacer les véhicules défectueux. Pour les acheteurs d’occasion, cela place effectivement un astérisque géant à côté de la « couverture de garantie », limitant leur capacité à riposter contre les constructeurs automobiles lorsque les réparations ne parviennent pas à résoudre des problèmes majeurs.
La décision fait suite à un procès impliquant le groupe FCA (qui fait maintenant partie de Stellantis) et une Dodge Ram 2500 2011. Les plaignants ont acheté le camion utilisé en 2013 au Pacific Auto Center de Fontana. Le camion avait 55 444 milles au compteur, mais était toujours couvert par la garantie originale de cinq ans/100 000 milles sur le groupe motopropulseur.
Malheureusement pour les seconds propriétaires, leur Ram a développé des problèmes de moteur persistants, qui n’ont pas pu être résolus malgré six visites dans des centres de service agréés FCA entre 2014 et 2015.
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Après que FCA ait refusé de remplacer le véhicule défectueux ou d’offrir un remboursement, les plaignants ont intenté une action en justice en 2018, citant le Song-Beverly Act (Loi citron de Californie). Le tribunal s’est rangé du côté de la FCA, reconnaissant que le recours de remboursement ou de remplacement prévu par la loi s’applique uniquement aux « véhicules automobiles neufs ». Pour les acheteurs de voitures d’occasion comme ces plaignants, c’est une pilule difficile à avaler et coûteuse.
Les groupes de consommateurs ripostent
Sans surprise, les groupes de défense des consommateurs ne prennent pas cette décision à la légère. Ils soutiennent que cela ne protège pas les acheteurs de voitures d’occasion qui paient souvent un supplément pour des véhicules encore sous garantie du fabricant, pour ensuite se retrouver confrontés à de lourdes factures de réparation lorsque des défauts apparaissent.
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Rosemary Shahan, présidente de Consumers for Auto Reliability and Safety (CARS), a exprimé son inquiétude face à la décision : « Cela aura d’énormes conséquences pour des millions de propriétaires de véhicules qui paient un supplément pour des véhicules d’occasion incluant les garanties du fabricant, avec l’espoir raisonnable que si des problèmes majeurs surviennent, ils n’auront pas à payer de leur poche les réparations ».
En d’autres termes, à quoi sert une garantie si elle ne vous protège pas lorsque cela compte le plus ?
Un effet d’entraînement dans le paysage juridique
Cette décision pourrait avoir un effet domino dans de nombreuses affaires de voitures d’occasion qui se sont accumulées devant les tribunaux ces dernières années. Comme le rapporte le Daily Journal, le nombre de « cas de citron » en Californie est passé de 15 000 dépôts en 2022 à plus de 22 000 en 2023, ce qui représente près de 10 % de tous les dépôts civiques.
Les ramifications de cette décision pourraient s’étendre bien au-delà de cette seule affaire. Les poursuites concernant le citron ont augmenté en Californie, les dépôts étant passés de 15 000 en 2022 à plus de 22 000 en 2023, selon le Journal quotidien. Cela représente une augmentation de près de 50 %, ce qui représente environ 10 % de toutes les poursuites civiles dans l’État. Les experts juridiques prédisent que la décision du tribunal pourrait influencer d’innombrables affaires en cours impliquant des voitures d’occasion présentant des défauts non résolus, laissant ainsi aux acheteurs moins de possibilités de recours.
La confusion s’ajoute à la question de savoir comment cette décision s’applique aux véhicules d’occasion « certifiés » ou « comme neufs », que les constructeurs automobiles commercialisent largement comme étant soutenus par l’usine et (soi-disant) rigoureusement inspectés. Il n’est actuellement pas clair si ces véhicules resteront sous l’égide des protections de la Lemon Law ou si les acheteurs seront également livrés à eux-mêmes en cas de problèmes.
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