Nous allons mettre en pleine lumière cet éditorial qui vient d’être publié, dont la thématique est «l’automobile».
Le titre troublant (Lot. À Floirac, la Savonnerie de Biokankan, plonge face à la hausse de l’énergie) en dit long.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres encarts qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez lire ces infos en toute tranquillité.
Sachez que la date d’édition est 2023-01-22 10:03:00.
Publié le
Il y a sept ans l’atelier Biokankan, ouvrait ses portes à Floirac. Il s’agissait de fabriquer des savons naturels écoresponsables saponifiés à froid. Au fil du temps se sont ajoutés d’autres produits cosmétiques tels que des baumes divers, des shampoings etc. S’il n’est pas vraiment utile de produire une liste exhaustive c’est parce que Biokankan va devoir fermer ses portes pour ne les entre-ouvrir que de façon très ponctuelle.
Quittant la grande ville, son agitation, ses contraintes multiples Anne Kandel a voulu se rapprocher de sa famille mais surtout vivre en accord avec ses convictions. Aussi, à force de courage et de persévérance elle a réussi à créer son atelier aidé aussi partiellement par la municipalité.
Après avoir été accompagnée au sein d’une coopérative d’entrepreneurs, elle s’est lancée. En sept années elle a réalisé 369 productions, approximativement une par semaine. Elle a fabriqué, puis vendu, puis expédié. Artisane, commerciale, gestionnaire, tout à la fois, elle a porté toutes ces casquettes sachant que la production ne représente qu’un quart de l’activité. Avant de se lancer, elle a projeté, analysé sérieusement la situation et n’est certes pas partie à l’aventure.
Des matières premières trop onéreuses…
Et pourtant, dans toutes ses projections et analyses elle n’avait pas prévu la crise actuelle, sanitaire, économique, financière, et même la concurrence. Qui aurait pu lui dire qu’en quelques mois, la soude caustique augmenterait de 59 %, le karité de 15 % pour ne citer que ces ingrédients, que les tarifs postaux et les livraisons eux aussi augmenteraient de 30 % et que tout simplement elle ne pourrait plus couvrir ses frais ni percevoir une rémunération décente ?
Pour retrouver le niveau d’il y a deux ans Anne devrait vendre 100 gr de savon à 8 €, un prix totalement prohibitif en ces temps d’inflation !
Comme de trop nombreuses entreprises dont la production dépend de l’énergie et de matières premières devenues trop onéreuses il a fallu se résoudre à changer d’orientation.
Anne a réussi, à sa manière, avec courage, à rebondir et elle a maintenant un emploi de salariée qui lui permettra d’entrouvrir la porte de son atelier pour des productions de savons devenues ponctuelles.
Elle n’est pas aigrie, non, mais accepte de dire que c’est un « crève-cœur » que de devoir passer à autre chose quand on s’est investi, que l’on a fait grandir son entreprise et que les produits sont de qualité reconnue.
En tant que Floiracois et au-delà de nos frontières locales nous seront attentifs aux moments où Anne et son sourire nous accueilleront pour une liquidation des stocks existants ou pour une mini-production.
En perdant cette activité, notre village perd bien plus qu’un approvisionnement local en savons naturels. La défaillance d’une entreprise locale dans un petit village, qui plus est, représente toujours une réelle perte qui va bien au-delà du produit en lui-même. Il en va de même des boulangeries et autres commerces qui, malgré les aides du gouvernement, sont étranglés. Un autre modèle est en train de se créer. Laissons la résilience faire son travail et susciter de nouvelles idées.
ALIX DE VENDEUVRE
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Bibliographie :
Bréves de volant : Les automobilistes face aux motards de la Police nationale,Le livre .
La politique monétaire/Le canal du prix des actifs,Ouvrage .
Photographie/Thèmes/Le portrait,A voir et à lire. .
Pour lire en automobile/L’Éléphant enragé,(la couverture) .
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